Et bien, quelle ne fut pas ma surprise ce matin, dans le train encore une fois, de lire 2 articles sur la situations. Le journal Métro faisait mention de la situation et les 2 options offertes par Joel Gauthier, notre très cher PDG (aller ici pour les détails). Dans la même lancée, son opposant, le 24 heures Montréal, nous offrait un scoop (qu’on peut lire ici) comme quoi l’AMT voudrait acheter la ligne Deux-Montagnes (la ligne électrifiée) au coût de 45 millions, ce qui rendrait l’opération plus rentable à long termes et.
Vous vous souvenez sans doute que dans mon dernier article, je questionnais la méthode de “paiement sur l’honneur” utilisé à bord des trains de l’AMT. Connaissant le côté “Bougons” de plusieurs de mes confrères québécois, beaucoup ne se gênent pas pour crosser le système. Après avoir discuter avec des collègues au bureau qui eux aussi prennent le train, il est reconnu parmi les usagers que plusieurs choisissent l’option de ne pas payer.
Et bien voici le résultat de mon “number crunching”… Vous verrez que si l’AMT instituait le paiment fixe vérifié par agents de sécurité et biens, leurs problèmes de liquidités (s’ils en ont) seraient vite réglés.
Donc, qu’est-ce que ça dit en résumé? Ça explique que selon mes estimations, de 1 à 3% des usagers du train de banlieue ne paient pas leur trajet. Après plusieurs discussions, il s’agirait de chiffres plutôt modestes aux dires de certains. Par contre, lors de mes calculs, j’ai fais exprès d’utiliser des chiffres plutôt conservateurs afin de démontrer que les montants en jeux ne sont pas piqués des vers. Je serais le premier étonné que tous les agents de sécurité gagnent 50 000$ par an et que tous les usagers paient le tarif étudiant.
Selon l’estimé le plus “optimiste” illustré (quoique selon plusieurs un peu utopiste), si seulement 1% des usagers ne paient pas le titre de transports et que l’AMT décident d’instaurer le maximum d’agents, soit 14 équipes de 3, l’AMT irait rechercher 2,750,000$ supplémentaires par année. C’est pas énorme (approximativement 4%) dans l’ensemble du budget annuel de l’organisme mais si l’on considère le scénario inverse, la part des revenus “rapatriés” tourne autour de 35%, le sujet vaut la peine d’être étudier.
Sur ce, je vous promets de ne plus bitcher l’AMT et que la prochaine fois que vous m’entendrer parler de trains de banlieue, si prochaine fois il y aura, ce sera en bien.
1 comment
L’Agence Métropolitaine de Transport (AMT) remplacera le paiement sur l’honneur dans les trains de banlieue par des guichets et autres contrôles, prétenduement pour restaurer la confiance dans le réseau et surtout pour récupérer des sommes. La désaffection des usagers vient plutôt des pannes, retards et annulations, mais l’AMT juge plutôt qu’il faille installer un imposant et onéreux dispositif de contrôle à chaqus portes. Est-ce vraiment efficient? Vous n’avez pas calculé le coût technologique à long terme des contrôles. De plus, il ne s’agit pas seulement d’une question comptable, mais d’un choix de climat social.